Enfance

André Desjardins est né à Hauterive, au Canada, en 1964. Dès son plus jeune âge, l’art, l’histoire et la géographie le fascinent. Il passe des journées entières à dessiner, bricoler, construire, créer. Il ne se lasse pas de feuilleter les Atlas et les encyclopédies de la grande bibliothèque familiale. Sa curiosité le pousse constamment à chercher de nouveaux livres à explorer, de la musique à découvrir, des bandes-dessinées à dévorer, des magazines à parcourir. La mort subite de son père, lorsqu’il a 12 ans, fait basculer sa vie d’enfant. Le deuil pèse lourd sur la famille. À la recherche de calme et de quiétude, il se réfugie aussi souvent que possible dans le grand sous-sol de la maison familiale, à Magog. C’est là où il amorce sa première grande création : une ville miniature. Il y travaille pendant 4 ans, de 12 à 16 ans. Tout y est : maisons, magasins, école, port, parcs, chemin de fer. L’électricité éclaire chaque bâtiment, le train circule partout dans la ville et les vallons. Adolescent, il possède déjà une compréhension exceptionnelle de l’espace.

À l’âge de 18 ans, Desjardins quitte la campagne et la maison familiale pour se diriger vers la grande ville. Il entame alors des études en design graphique à l’Université du Québec, à Montréal. Tous ses temps libres sont désormais consacrés à la peinture, au dessin technique et artistique et à la confection de meubles pour son premier appartement. Il s’intéresse aussi au design d’intérieur et à l’architecture. Rien n’échappe à sa créativité.

Débuts

En sortant du baccalauréat, en 1988, il fonde une boîte de communication au sein de laquelle il s’investit pendant plusieurs années. L’entreprise connaît un vif succès : de nombreux employés, un chiffre d’affaires intéressant, une réputation enviable, tout est là pour faire rêver, mais après 14 ans de travail acharné, le cœur n’y est plus. Desjardins prend la décision de vendre sa firme et de quitter le monde des communications pour revenir à sa véritable passion : le travail manuel.

Ce grand tournant survient au même moment où il fait la rencontre d’Hélène Bélanger-Martin, celle qui deviendra sa muse. Forte d’un baccalauréat en histoire de l’art et d’une expérience sur le terrain des galeries, Hélène pose un regard intéressé sur le travail artistique de Desjardins. Son implication, son appréciation, ses questionnements, tout cela donne envie à l’artiste de réinventer son art, de fouiller, de creuser, de chercher… La création devient alors sa principale occupation. Son unique préoccupation. Il peint chaque jour. Il expose ses œuvres au Monument National, à Montréal. La grande douceur qui émane de ses tableaux, le caractère sacré et spirituel qui s’en dégage, attirent l’attention des visiteurs. La liste des collectionneurs qui recherchent son travail s’allonge considérablement d’année en année. Ses œuvres rejoignent des collections privées et publiques prestigieuses. Desjardins rêve alors de percer aux États-Unis.

En 2008, il présente son travail à Art Expo New-York où il jouit d’un succès inattendu. En plus de trouver preneurs pour ses 26 tableaux exposés, il est repêché par Masterpiece Publishing, une agence d’envergure, aux États-Unis, qui se spécialise dans la représentation d’artistes en arts visuels. La réputation de cette agence est basée sur la qualité des artistes qu’elle représente, ainsi que sur le grand nombre de galeries qui véhiculent le travail de ses créateurs. Cette alliance a grandement contribué à propulser la carrière de Desjardins vers les plus hauts sommets. Ses œuvres sont maintenant exposées dans plusieurs galeries à travers les États-Unis et font partie de nombreuses collections privées.

Carrière

L’aspect sculptural présente dans le travail bidimensionnel de Desjardins l’a tout naturellement poussé à explorer la sculpture. Sa compréhension de l’objet, de l’espace, de la tridimensionnalité et de l’anatomie humaine peut enfin s’exprimer dans toute sa splendeur à travers ce nouveau médium. Rapidement, les collectionneurs canadiens et américains se ruent sur ses sculptures de bronze. Son portfolio compte maintenant près d’une trentaine de sculptures dont une œuvre monumentale « Recevoir Héroïque », créée en 2013 et tirée à 8 éditions. Mesurant plus de 11 pieds de haut, cette œuvre majestueuse est installée dans quelques jardins privés au Canada et aux États-Unis. Puis, en 2021, c’est au tour de « Libre, monumentale », celle-ci faisant 12 pieds de haut. L’imposante œuvre surplombe depuis les rives du Lac Memphrémagog et toutes les étapes de sa création ont été magnifiquement documentées dans le cadre du film « Libre », projeté en grande première mondiale à la 40e édition du prestigieux Festival International du Film sur l’Art.

En 2009, André Desjardins et Hélène Bélanger-Martin fondent la galerie ROCCIA. D’abord nichée au cœur du Complexe ExCentris, à Montréal, la galerie a rapidement muté vers un grand local du boulevard St-Laurent, où elle a rayonné pendant sept ans. Espace dynamique et réputé pour son accueil chaleureux, la galerie a exposé les œuvres de Desjardins et celles de plusieurs autres artistes de renom. Au fil des années, l’idée de migrer l’entreprise vers la campagne est devenue une priorité pour le couple. En 2017, la nouvelle galerie ROCCIA ouvre ses portes à Magog et expose désormais en exclusivité les œuvres de Desjardins.

Desjardins célèbre maintenant ses 20 ans de métier. Son parcours audacieux et atypique témoigne d’une grande force de caractère et d’une soif inassouvissable de créer, de toucher la matière. Il peint et sculpte des personnages en état de plénitude. Par ses textures et la fragilité de ses formes, les personnages qu’il crée se libèrent du chaos, dégageant un puissant sentiment de sérénité. Ses œuvres font du bien. Elles offrent une pause, comme une halte aux trop nombreux actes de violence de notre monde.

En 2022, André Desjardins connaît une année de création particulièrement féconde alors qu’il réalise plus d’une vingtaine de peintures et une série d’œuvres sculpturales qui viendront marquer l’imaginaire collectif. On retient, entre autres, « Le Gardien V », « Le point tournant » et « L’envol », sans oublier sa toute récente collection « Les petits grimpeurs » qui ont fait sensation lors de leur dévoilement. Collection qui prendra une toute autre stature puisqu’au fil des prochains mois, la famille comptera au final 25 petites grimpeuses et petits grimpeurs et fera l’objet d’une installation publique d’envergure à l’automne 2024. « L’expérience », sa toute dernière création réalisée dans le cadre de sa série « L’équilibre fragile de la vie » sera exposée à son état d’argile à la Galerie Roccia jusqu’à la fin de l’été 2023 avant de prendre le chemin de la Fonderie d’Art d’Inverness pour y être coulée en bronze. D’autres événements et inaugurations d’œuvres importantes viendront également marquer les prochains mois. Les années 2023 et 2024 s’annoncent fécondes et prolifères pour l’artiste.