3 mars 2020

J’ai été appelé à voyager à quelques reprises dans les derniers mois. Que ce soit par affaires pour des expositions à l’international, ou par plaisir, lorsque je voyage, je traîne toujours un cahier de croquis. Ces moments passés loin du canevas et de mes pinceaux me donnent envie de me rapprocher de mes crayons et du papier. Mon cahier de croquis est un laboratoire extraordinaire. Je dessine sans penser. Je laisse courir mon crayon sur la feuille sans presque jamais perdre le contact de la mine et du papier. Le geste est libre, spontané, intuitif, fébrile. Je ne corrige pas, j’’accueille plutôt tout ce qui se présente sans jugement. Voyager, être en mouvement, dessiner spontanément dans des endroits surprenants, tout cela est propice à la naissance d’idées nouvelles et de pistes de réflexion inattendues. Mes cahiers de croquis me suivent ensuite dans mon atelier. Je m’y réfère souvent, mais je ne les montre pas, ou peu. Pourtant, quand des amis passent dans mon atelier, ils sont souvent attirés par eux. Ça m’a donné envie d’ouvrir le cahier de croquis qui m’a accompagné quand j’étais au Mexique, en janvier dernier. Quatorze esquisses seront présentées à la galerie ROCCIA de Magog, à partir du 5 mars.